Les rêves sont comme des bulles de savon :
S'emplissant d'air sous une élastique tension,
Ces sphères improbables d'eau savonneuse,
Irisées par un jeu d'ondes lumineuses,

Vers le ciel ensoleillé s'envolent gaiement,
Jusqu'à ce que l'eau, l'élément le plus pesant,
Ne se rassemble en bas de chaque bulle qui
Éclate attristée en brèves larmes de pluie.

Mais il faut rêver quitte à en souffrir un jour,
Puisque de la vie ce n'est pas le moindre atour
Que d'iriser nos envies au destin fatal !

Comme disait Loki par-delà bien et mal,
L'homme doit retrouver le fragile sérieux
Qu'enfant il mettait si sincèrement au jeu,

S'abandonnant aux interfaces matriciel'
Jusqu'au bout du bout, du bout, du bout de ficel' !